Sarkozy en visite à Chambon
Nicolas Sarkozy est venu dans le département. Il est arrivé à Chambon-sur-Voueize en provenance de Montluçon, en compagnie de son épouse et des six policiers spécialement affectés à sa sécurité. Mais le plus sécurisant était sans doute que l'élu des Hauts-de-Seine se trouvait dans le "département le plus sûr", comme l'a annoncé le colonel Delvallé, commandant du Groupement de la Creuse, dans son discours.
Ce contact pourrait faire sourire du côté des départements urbains. Mais pas Nicolas Sarkozy. "Je suis comptable de la sécurité du citoyen. Donc j'en suis responsable jusqu'au dernier canton. Où qu'il vive, un Français ne doit pas avoir la peur au ventre. Car le malheur des campagnes est toujours celui des villes de demain. Mais il n'y a aucune fatalité : l'an passé, la Creuse présentait une hausse de la délinquance de 10% sur la zone gendarmerie. Depuis le début de celle-ci, elle est en baisse de 16,3%. Ce n'est pas dû au hazard. C'est parce que les gendarmes ont augmenté leur activité de 15%.
Nicolas Sarkozy manie les pourcentages au risque d'y perdre son auditoire. Mais il aurait tort de s'en passer puisque, qu'il s'agisse de sa popularité, du taux d'audience lorsqu'il passe à la télévision ou des résultats de sa lutte contre la délinquance, tous les indicateurs roulent en sa faveur, en ce moment.
Mais il ne compte pas s'arrêter là. Il l'a d'ailleurs dit aux 1.000 habitants ou sympathisants de (UMP) qu'il a retrouvés à Gouzon après sa halte chambonnaise. Le ministre a dit qu'il voulait encore faire baisser l'insécurité jusqu'à moins 20% d'ici à 2006, qu'il veut obliger un ancien condamné à des agressions sexuelles à se présenter tous les soirs à un commissariat pour "éviter de laisser une bombe humaine dans la nature" et de laisser un multirécidiviste en prison jusqu'à ce qu'il devienne inoffensif.
Il s'est à nouveau exprimé contre les signes religieux ostentatoires dans les écoles, sur les photos d'identité et au travail. Mais il a refusé de commenter la déclaration de Jacques Chirac, quelques heures auparavant à Tunis, qui jugeait "pas convenable" son idée de confier un poste de préfet à un musulman. Peut-être par ce que la réponse de Nicolas Sarkozy manquait encore de sûreté.
A Chambon, le colonel Devallé a détaillé les chiffres de la délinquance en Creuse, devant plusieurs dizaines de militaires, le préfet (Joël Fily), Pierre Mutz, directeur de la gendarmerie et ancien préfet du Limousin, Mario Bucciero (DDSP), le commandant Selo (Sécurité et incendie), Monsieur le Procureur, le Député(Jean Auclair), le Sénateur(Michel Moreigne), le Conseiller général et Maire(Joël Souchal) et les Maires