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L'Oscar d'Orson Welles pour Citizen
Kane mis aux enchères NEW YORK - Tout a commencé avec "Rosebud", et s'est terminé par une acclamation universelle pour Orson Welles, dont l'Oscar du meilleur scénario pour "Citizen Kane" constituera la semaine prochaine le clou d'une vente aux enchères de souvenirs de l'industrie cinématographique. L'Oscar d'Orson Welles pour le film datant de 1941, considéré par de nombreux cinéphiles comme un sommet du septième art, devrait rapporter entre 300.000 et 400.000 dollars lorsqu'il sera mis en vente le 25 juillet prochain, a indiqué la maison d'enchères Christie's. Orson Welles, qui n'avait que 25 ans lorsqu'il a tourné son chef d'oeuvre, avait été nominé pour quatre Oscars: celui du meilleur acteur, du meilleur réalisateur, du meilleur film et du meilleur scénario, co-écrit avec Herman Mankiewicz. Il a seulement été récompensé pour son écriture. Le film s'ouvre sur les derniers instants du magnat de la presse, Charles Foster Kane. Avant de rendre l'âme, il laisse échapper le mot "Rosebud". Ce nom mystérieux devient rapidement l'élément central du film, qui retrace la vie de Kane à l'aide de techniques dramatiques très novatrices. "Citizen Kane" figue au premier rang de la liste des "meilleurs films américains de tous les temps", établie par l'American Film Institute. ___________________________________________________________________________________________________________________________________ Léonard de Vinci Les traits de génie de Léonard de Vinci Le Louvre ouvre, aujourd'hui, une grande exposition de dessins consacrée à Léonard de Vinci. Une occasion d'approcher au plus près ce maître de la Renaissance italienne qui a été peintre, sculpteur, architecte, ingénieur, musicien... DE Léonard de Vinci (1452-1519), on connaît tous « la Joconde »,
la mystérieuse Mona Lisa dont on ne sait rien de vraiment sérieux...
Derrière cette « essence même de la féminité », comme disait Sade,
certains ont reconnu une prostituée, d'autres un homme, et la
dernière thèse en date mise sur une noble jeune personne enceinte.
Pourtant, le mythe entourant la star du Louvre ne résume pas, à lui
seul, le génie de son auteur. C'est ce que s'emploie à prouver le
premier musée de France en lui consacrant aujourd'hui une très
importante exposition. En 132 dessins, trois peintures, douze
manuscrits et quelques albums de portraits - l'ensemble est présenté
en ordre chronologique -, nous voilà propulsés au coeur des
créations du bouillonnant Léonard. Ce Léonard, curieux de tout, a
toujours rendu compte de ses observations par le dessin. Sur papier,
il retranscrit autant l'anatomie des corps, les variations
climatiques influant sur les paysages que la technique de vol des
oiseaux qu'il s'agit de maîtriser pour ensuite inventer des engins
planant dans les airs... La curiosité de celui qui deviendra à la
fois peintre, sculpteur, ingénieur et architecte, est insatiable.
« Léonard de Vinci, dessins et manuscrits », jusqu'au 14 juillet au Louvre. Accès par le passage Richelieu, hall Napoléon. Tous les jours, sauf mardi, de 9 heures à 21 h 30, et jusqu'à 17 h 30 le jeudi et le dimanche. Ouvert les jours fériés. Entrée billet jumelé expo et collections permanentes : 11,50 € et 9,50 € après 15 heures. Expo seule : 7 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Tél. 01.40.20.51.51. A lire : « Léonard de Vinci » par Jérémie Koering, éd. Hazan-Louvre, 143 p, 18,25 € ; « Léonard de Vinci, Art et science de l'univers », Découvertes Gallimard n o 239, 160 p, 13,75 € ; Jeune public « Sur les traces de Léonard de Vinci », Louvre-Gallimard Jeunesse, 128 p, 10 € ; « la Renaissance en Italie, le temps de Léonard de Vinci » par Gennaro Toscano, éd. Louvre-Hachette, 48 p, 13,50 €. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Michel Provost, peintre et illustrateur de timbres Originaire de Renaix, Michel Provost habite depuis plus de trente-cinq ans à Ellezelles. Installé dans une adorable villa décorée avec goût, à quelques enjambées de la frontière linguistique, le peintre a tapissé son salon jaune de ses créations et de quelques reproductions. Passionné et passionnant, le sympathique quinquagénaire parle de ses œuvres avec un bonheur communicatif. Je travaille à mi-temps comme fonctionnaire dans une mutualité, explique-t-il en guise de préambule. C'est sans doute l'une de mes plus grandes forces. Je n'ai jamais dû vivre de mes peintures. J'ai toujours pu faire ce qui me plaisait sans avoir à respecter le moindre impératif financier… Quand d'emblée, ce parfait bilingue qui revendique son appartenance aux deux communautés évoque la poste et la philatélie, ses yeux se mettent à scintiller. A peine dissimulés derrière les verres de ses lunettes. La colombophilie, le tir à l'arc, le jeu de boules… Ce lundi, les deux timbres et le feuillet qu'il a pris grand soin d'illustrer seront commercialisés. L'homme, modeste, n'en est pas peu fier mais conserve le sens de l'humour. Quand j'ai demandé aux responsables qui avaient fait appel à moi pourquoi ils avaient eu recours à mes services, ils ont simplement répondu qu'ils n'avaient trouvé personne d'autre, commente l'autodidacte amusé. J'ai pris cette remarque comme un compliment. Il y avait de toute façon une demande du public, sans doute un peu nostalgique, pour des timbres sur les sports populaires. Ces milieux ne m'étaient pas vraiment inconnus. Je considère le folklore comme une histoire inachevée mais j'y ai été drillé, notamment pendant les kermesses de quartier. Bref, j'étais tellement enthousiasmé qu'en quelques jours, je m'étais déjà constitué toute une documentation. A travers ses créations, aiguillé par un comité, Michel Provost rendit dès lors hommage au jeu de boules et au tir à l'arc. Toujours avec un véritable sens du détail, une minutie qui lui est propre mais que le féru d'histoire, par ailleurs auteur de plusieurs études sur les conflits du XIXe siècle, aime pouvoir partager. J'avais déjà participé à la confection d'un timbre de Noël il y a cinq, six ans, mais on s'était alors basé sur une de mes toiles existantes. Cette fois, j'ai dû créer. Respecter un cahier de charges, des consignes fixées au millimètre près. C'est vrai, j'ai collaboré avec des individus assez difficiles. Mais tant mieux, j'apprécie les gens exigeants. Malgré tout, habitué aux grandes œuvres, de plus d'un mètre parfois, Michel Provost dut voir petit à l'heure de dessiner et peindre ses croquis originaux. Normalement, quand ils conçoivent un timbre, les gens travaillent sur papier avec une technique d'aquarelles. Je me sens cependant beaucoup plus à l'aise avec l'huile sur toile et mes employeurs l'ont compris et accepté. Je me focalisais sur des portions tellement réduites des planches que j'en ai souffert de migraines. J'ai rencontré un spécialiste et je ne fais plus de crise depuis. Plus de timbre non plus, vous allez dire…
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