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Du Théâtre à Chambon

" Les sept péchés capitaux "

L'Association la Charte Culturelle Intercontonale et le Syndicat d'Initiative ont présenté une pièce de théâtre, à la salle des fêtes de Chambon intitulée " Les sept péchés capitaux ". Une pièce en sept actes, contée par Bernard Vadbled, Valérie Citron, Michel Pouradier, André Verhaeghe, Laure Bourriquet, Magali Bulcourt, Sylvie Couty et Florence Granger.

La pièce a débuté par les marionettes de Jeantou, sa femme et le vieillard nous ont raconté l'histoire d'un paresseux que son vice a entraîné dans une drôle de danse...

         

       

Le deuxième acte " l'avarice ". Conte en lumières qui marqueront les sentiments des personnages.

Le troisième acte " l'histoire de Grilhon ". Espérons que ce conte saura vous sonner l'envie de rentrer dans une basse-cour un peu spéciale...

Le quatrième acte " la colère ". La colère est mauvaise conseillère et l'on aura besoin de vous pour en venir à bout...

Le cinquième acte " la gourmandise ". Pauvre nanette qui devra trouver un subterfuge pour cacher sa gloutonnerie...

Le sixième acte " la luxure ". Qu'il va être difficile de mentir et de cacher ses pensées...

Le septième acte " l'orgueil ". Martial devra faire face au défi lancé par sa femme cause de son orgueil...

Ce fut un très beau spectacle de contes, malgré le public venu en petite quantité.

 Musique d'amusement

Associer sur scène Erik Satie et le comique Fernand Raynaud : belle gegeure ! Soutenue avec tact et humour par Bruno Fontaine et Jean Rochefort.

L'un allait à pied, poches trouées, l'autre roulait carrosse en Rolls. A l'un, le haut de forme et la redingote du notable, à l'autre, le chapeau mou et le pardessus trop grand du minable. Entre Erik Satie et Fernand Raynaud, entre le musicien et le comique, l'esprit malin peut s'amuser longtemps au petit jeu des dissonances et pourtant, c'est bien le même humour désenchanté qui vrille leur destin.

Adepte du rire qui s'étrangle et de la pudeur moustachue, Jean Rochefort a organisé comme une réunion fraternelle autour d'un pupitre et d'un piano tenu par le compositeur Bruno Fontaine. "Il y a un cousinage entre Satie et Raynaud, dit-il; tous les deux pratiquaient le ricanement dans l'affleurement des émotions." Mais là où l'auteur de la "musique à genoux", qui avait choisi la pauvreté parmi les ouvriers d'Arcueil, recueillait la considération de tous, l'inventeur cousu d'or de Y a comme un défaut, fils d'un contremaitre de chez Michelin, a porté comme une croix le manque de respect que suscitait sa fonction de rigolo. "On le prenait pour un demeuré, reprend Rochefort, les gens ne faisaient pas la part entre lui et ses personnages. Un soir, c'était dans les années 1950, à l'époque où je jouais au théâtre des Trois Baudets, Fernand, qui était avec moi dans un bistrot de la place Blanche, a été interpellé par deux loubards en costume croisé à rayures, ils l'ont attrapé par le col en lui disant : "Fais-nous rire ! Fais-nous rire ! On aurait dit une poupée de son. Fernand a beaucoup souffert d'être devenu cette poupée aux yeux des gens."

Jouer les notes d'Erik Satie, c'est dans l'ordre des choses. Mais dire les mots de Fernand Raynaud...L'affaire est plus complexe. Comment dissocier l'auteur de l'interprère ? Pas question pour l'acteur de s'adresser directement aux spectateurs, c'est-à-dire d'endosser le pardessus, même imaginaire, de Fernand, de se glisser dans sa peau. La solution ? L'ex-comédien débutant frotté au public populaire du cabaret l'a trouvée très vite : "Fernand parlait aux gens, moi, je m'adresse à moi-même, ou à un personnage fictif. Mon ambition est de montrer que ses textes sont d'une qualité suffisante pour que l'on puisse en faire un non-récit au spectateur. Je suis sûr que l'intériorité passe la rampe. Après tout, Fernand parle des perdants, des battus, des malheureux. C'est ça que je veux mettre en exergue sous le rire."

Et c'est là qu'intervient l'inconnu d'Arcueil, ce cher Satie, comme un contrepoint ironique ou tendre au propos de Raynaud. "Fernand Raynaud n'a sans doute ni connu ni écouté Satie, précise Bruno Fontaine, mais le choix de ce musicien pour accompagner un humoriste humaniste n'est pas absurde." Humoriste humaniste, Satie l'était à sa manière, lui aussi. Il suffit, pour l'humour, de lire les indications de jeu dont il accompagnait ses oeuvres . "Nous aurions aimé que Jean lise ces didascalies, mais Satie l'avait interdit. On aurait entendu des chose comme : "Evitez que votre camarade vous prenne votre tartine." Cela ouvrait à l'interprète un imaginaire différent de celui de l'oeuvre. On se sent un peu frustré de ne pouvoir le faire." Frustré, Bruno Fontaine l'est d'autant plus que lui-même, pianiste classique, s'amuse à sortir sans mesure des sentiers battus : la musique originale d'on connaît la chanson et de Pas sur la bouche, d'Alain Resnais, c'est lui, il a travaillé aussi pour Noémie Lvovsky et Jeanne Labrune, tâté du jazz et de la variété...

L'un, sous la moustache, et l'autre, sous les lunettes rondes, se sont bel et bien trouvés. Chacun raconte une histoire à son partenaire, en musique ou en mots. Sur la note juste. Celle de deux grands artistes qui ont beaucoup souffert, mais n'ont laissé à leur public que l'écume de leur douleur, quelques notes légèrement posées, et des éclats de rire.